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La traversée de la Suisse pour mes 50 piges "ROAD BOOK"

NounoursUn vieux rêve va devenir réalité en cette année 2009 de 50 ans l'aînée de 1959. Les jeunes de l'époque de mon pap's rêvaient après les périodes de guerre qu'ils avaient subies, de simplement prendre la mesure des distances par la force des mollets. Quoi de plus naturel que d'essayer de rallier l'extrême sud du pays ? Mon pap's l'ayant réalisé, je le crois plus d'une fois, c'était à mon tour de parcourir "la tremola", oh pas avec un trois vitesses sans dérailleur, le "matos" a bien évolué comme le revêtement des routes bitumeuses.

Le savoureux voyage tant attendu allait enfin voir le jour. Je l'ai décidé environ vers fin 2008, je me souviens, j'étais au CPLN, je me suis tiré sur "Google map" l'itinéraire Peseux -> Lugano via les Genevez et à l'oeil, j'ai coupé le gâteau en 6 étapes. De distances Suisseinégales, j'ai réfléchi volume d'effort. Puis il a fallu concrétiser en trouvant des endroits où dormir. Je voulais "crécher" le plus possible chez l'habitant. A nouveau, le web allait m'être d'un grand secours.

B&B qu'ils disaient en Angletterre ! Idem chez nous. Un vaste choix de chambres chez l'habitant est proposé sur la "toile" mais pas forcément dans les villes ou villages désirés.

Faisant un compromis, j'ai dû un peu modifier les étapes en fonction des lieux de passage où les B&B étaient disponibles. Voici les étapes comme elles ont été finalisées:

Un détail devait être réglé, "la logistique". Je ne trouvais pas génial de devoir traîner une charrette pendant 400 km avec d'une part, tous les rechanges de Chantal plus les miens ce linge qui aurait constitué un poids mort encombrant. Un soir de pleine lune, alors que j'avais de la peine à trouver idéemon sommeil, j'ai eu "LA bonne idée", qui allait devenir mon "plan logistique". Le jeudi avant le départ à vélo, qui était fixé au samedi 18 juillet 2009, ceci pour arriver le jour de mes 50 ans à Comano, soit le 23 juillet, j'allais partir en voiture avec 6 sacs plastiques de Chantal et 6 sacs pour moi contenant nos rechanges respectifs, et je le déposerai dans les 6 lieux où nous allions dormir.

La semaine précédent le départ, j'avais fait le Chasseral avec Pancho pour rallier l'hôtel où se passait la conférence de presse de Vincent Scheidegger (100 marathons en 100 jours c.f. la rubrique "Chasseral" dans les cols < 2000 m). Le trajet du retour s'est fait sous une pluie battante et avec mes pauvres freins à gomme, j'ai pu constater que cela ne valait rien et je me suis décidé à changer les gommes contre des disques. Ce sera le cadeau de mes 50 piges offert par mon meilleur "sponsor", ma mam's. L'opération coutera CHF 400.-, merci beaucoup p'tite mam's.

Maintenant que le décor est "planté", je vais commencer par raconter le "prologue" qui consistait à aller déposer nos affaires dans les lieux de passage.

Le prologue logistique commença le jeudi 16 juillet 2009

Le "grelot" me tire du lit à 4h45 du matin, je prends le volant à 5h10 en direction des Genevez. J'avais pris la précaution d'avertir Louis Humair de mon arrivée précoce. Après avoir frôlé à 10 m un chevreuil en descendant les "Pontins", juste avant Saint-Imier, et avoir écumé une brume matinale ressemblant étrangement à du brouillard, je me présente Clos Josenatà 6h04 chez Louis Humair propriétaire du Gîte rural "Le Clos Josenat". Il est présent et déjà debout et il m'accueil pour le "passage" du linge propre.

Je me dirige ensuite sur "Bellelay" là où, petite confusion de route, je m'engage 500m direction le Fuet avant de rebrousser chemin pour repartir du côté "Sornetan" puis "Les Ecorcheresses", Moutier, Crémine, Oesingen, Langenthal, Saint-Urban, Pfaffnau-Richental. où j'arrive vers 8h.

Je sonne à la porte et le maître de maison m'ouvre, je Bieri Richental lui passe les 2 sacs plastiques et lui donne rendez-vous à dans 3 jours. En prenant les petites routes, j'ai fait 3h depuis Peseux. Je me dis qu'il faut avancer un peu et je me rue sur l'option autoroutière aussitôt parvenu à Dagmersellen. Je ne la quitterai qu'à Altdorf. Un saut de puce au village d'après et j'arrive à Schattdorf chez madame Ramseier, dans son nid d'aigle perché sur une petite colline à flanc de coteau. J'imagine déjà les petites réflexions Schattdorf Ramseierbien légitimes que je vai me reprendre lorsqu'après 100km Chantal devra se "coltiner" le "béquet" final..! Ce ne sera pas piqué des vers..! (ma prévision s'avérera correct ).

La vieille dame gentiment me fait visiter notre future chambre et ensuite après un apéro à l'eau plate, je continue ma route sur Altdorf-Andermatt par la route normale. Pas de souci en voiture, l'actionnement de la pédale des gaz fixant la vitesse, rien de tel en vélo...!

Néanmoins en fin connaisseur du terrain, je ne reste pas insensible à la dénivelée et autres tunnel-galeries qui nous attendent sur ce tronçon, jusqu'à Andermatt.

Arrivé à Andermatt, je tombe sur l'hôtel Badus qui sera notre point de chute. Le Badus Andermattresponsable stocke mes affaires dans une petite salle et je continue, sans plus attendre, pour effectuer mon face à face avec le Gothard que je passe par un soleil radieux en empruntant la route actuelle laissant le val "Tremola" pour le dessert et à vélo, c'est un chemin qu'il faut mériter.

Depuis Airolo, je retrouve la vallée de la Léventine jusqu'à Biasca où je me trompe d'abord d'hôtel car il y avait "Albergo" dans le nom de l'hôtel mais beaucoup de Al Giardinetta Biascaresto-hôtel sont aussi des "Albergo" (qui signifie auberge en italien). Après 5 minutes, je mets le doigt sur le vrai "Albergo Al Giardinetto". Le dépôt marche bien et je repars confiant.

Je continue ma route sur Comano que je trouve sans problème et Monsieur Hunziker m'ouvre la port en me Hunziker Comanodisant "bonjour Monsieur Rebetez" quel accueil, il ne m'avait jamais vu auparavant ! Je prends un verre d'eau me relaxe, discute avec ce joaillier qui doit toucher la "high society" mais qui reste très aimable et accueillant. Il m'indique à ma demande la maison de "Lara Gut", petite prodige du ski hélvêtique et qui habite à 40 m en dessus de chez lui. Je laisse ma voiture sur le parking et viendrai la reprendre dans une semaine lorsque nous arriverons avec Chantal.

TrainLa poste de Comano tient lieu d'arrêt de bus postal et je le prends à 13h30 pour arriver à la "Stazione" (Gare CFF) vers 14h. A 14h15, le train part sur Zürich via Bellinzona-Gothard-Zug, le timing est parfait, du papier à musique. Je reprendrai la correspondance vers 17h05 pour Neuchâtel ce qui me fera arriver aux Deurres vers 19h30 et à la maison avant 20h. Première mission accomplie, mais la journée fut longue.

La veille du départ, vendredi 17 juillet 2009

La journée paraît interminable car j'ai hâte de partir, même le journal météo n'arrive pas à tempérer mon enthousiasme. Un temps pluvieux est au menu pour les week-end mais cela ne m'effraie pas alors on est loin...? Depuis longtemps j'attends ce jour là et je suis impatient.

 

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