Mes coups de coeur Col de la Croix de coeur, le lundi 5 juillet 2021
1er jour officiel des vacances d'été 2021. Cet été a débuté par une étrange météo. C'est comme si le temps avait oublié de tirer un trait continu…de ciel bleu. On est plus dans le trait-tillé au niveau des passages sans pluie. Il m'a donc fallu changer mon fusil d'épaule ou mon parapluie de main et adapter mon envie de faire des virées à vélo en fonction de la météo. La stratégie adoptée a été de profiter des rares jours de beau pour faire des virées ponctuelles.
Ce lundi 5 juillet sera probablement le seul jour sans pluie de la semaine donc je me suis décidé pour partir faire un col conseillé par Jean-Marc, internaute et cycliste très averti, venu visiter mon site avec qui nous avons échangé notre passion commune liée aux cols suisses.
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Altitude |
2174 m | |
Massif |
Alpes valaisannes | |
Pays |
 Suisse |
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Ascension depuis |
Riddes | Bagnes |
Déclivité moy. |
7,98 % | 7,3 % |
Kilométrage |
22,1 km | 8 km |
Accès |
route goudronnée presque jusqu'en haut |
route goudronnée |
Ce col se trouve en valais et je l'ai intégré dans ma liste des cols routiers plus haut que 2000 mètres.
En effet lorsque je me suis renseigné sur le « net » pour voir à quoi m'attendre avant de me préparer à réaliser ma virée, j'ai vu qu'avec un aménagement futur, il pourrait peut-être un jour faire partie d'une étape du « Tour de France », les locaux y pensent…qui vivra verra.
Le tracé n'est pas goudronné sur la totalité mais roulable quand même par des vélos de route certaines parties étant gravillonneuses compactes ce qui est acceptable par des pneus-route, j'en ai vu 5 qui sont arrivés en haut avec des vélos de route.
En étudiant les possibilités d'ascension, il y avait la possibilité de partir depuis Martigny, Bagnes (le Châble), La Tsoumaz ou Verbier. Connaissant la partie Martigny – Sembrancher – le Châble, je me suis vite résolu à me convaincre que vu le trafic qui est celui du Grand Saint-Bernard, il fallait l'éviter 
à la montée donc le départ de Martigny vers Sembrancher n'était pas à l'ordre du jour. Quant à faire le col « au rabais » depuis Bagne avec redescente du même côté ne me plaisait pas. Restait de l'attaquer depuis La Tsoumaz ou Riddes. De nouveau un col à moitié fait depuis la Tsoumaz ne valait pas le déplacement depuis Neuchâtel. Il restait l'option énergivore depuis Riddes, c'est celle que j'ai retenue, avec pour boucler la boucle, un retour par Verbier, Sambrancher, Martigny qui malgré le trafic de camions et autres devrait passer, à la descente.
En regardant les pourcentages Riddes – « col de la Croix de cœur » je n'ai pas pu m'empêcher la comparaison avec ceux du « Ventoux ».
« Bédoin – Ventoux » c'est une dénivelée de 1722 m pour 22.7 km avec un pourcentage max de 10,8 %, pour un pourcentage moyen de 7,6 %.
Si on considère « Riddes – col de la Croix de cœur », c'est une dénivelée de 1764 m pour 22,1 km soit un pourcentage moyen de 7,98 %. Le pourcentage max doit avoisiner les 10 %, l'ascension étant très régulière.
Après plus de 150 km en voiture sur des autoroutes bien chargées en période estivale, je me suis posé à Riddes sur le côté herbeux de la route sous un arbre à l'extérieur du village, c'était juste TOP. Ensuite je me suis employé à trouver la bonne route pour la Tsoumaz qui est au 2/3 de l'ascension.
Je me suis égaré au milieu du village et j'ai accosté 2 personnes qui étaient en famille avec des petits enfants. L'un d'eux s'est empressé de dire « les deux on est des cyclistes…l'autre d'ajouter mais pas en électrique…erreur Watson, je ne suis pas non plus en électrique…quelle erreur de jugement pour un cycliste…impardonnable… 😊 ».
Je leurs ai dit que j'allais faire la « Croix de cÅ“ur » et ils m'ont indiqué le chemin après m'avoir dit : « …Tu pars à froid… ? » l'un d'eux a ensuite senti mon pneu arrière (tubeless) que j'avais bien gonflé à 2,5 atm comme pour valider que je pouvais m'élancer dans l'ascension. Je leur ai dit que j'allais certainement la « roter » et en bons valaisans, ils m'ont dit « mais non… », bien sûr qu'il ne faut jamais croire un valaisan dans ces conditions… 😊 
Je retournai donc sur mes pas et après avoir passé devant ma voiture parquée, j'ai directement débuté les premiers lacets.
Je m'étais bien doté en liquide (1 lt sur le vélo + 1,5 lt dans le sac à dos). CR7 Herbalife comme boisson hypotonique, 3 barres citron Herbalife, 1 banane, des fruits secs et 2 coupes vents + 4 T-shirts, 2 à courtes manches et 2 longues manches. L'expérience me montre qu'en montagne, il faut mieux prévoir trop (1 couche de plus que la logique) !
Faisant la synthèse de la journée au niveau logistique, c'était parfait. La température a varié de 16°C à 30°C. Rechange, boisson, nourriture, monture, condition physique, tout était parfait !
Ce qui m'a étonné, dans le tracé, c'est sa régularité, pas de pourcentage cassant le rythme en mettant le cycliste dans le rouge. J'ai fait la montée en 3h12 avec un seul arrêt au télésiège de la Tsoumaz à l'office du tourisme pour voir si le chemin que je pensais était le bon (c'était le chalet Reynard du Ventoux… 😊 ).
Bien qu'ayant un GPS Garmin, lorsqu'il y a pléthore de petites routes ou chemins, ce n'est pas le « top » et parfois il me disait « Faire demi-tour » alors que j'étais sur le bon chemin. Le GPS, c'est parfois comme les valaisans, il ne faut pas les croire aveuglément… 😊 .
Bref j'ai eu un moment de doute extrême lorsque la jeune fille de l'office du tourisme me dit que la route pour la « Croix de cœur » était fermée aujourd'hui pour cause de travaux…un sketch me dis-je !
Je lui ai demandé à quel moment elle était fermée (en km), elle ne put me le dire mais ajouta que c'était vers le 4 ème lacet. J'ai alors compris qu'elle reproduisait un SMS reçu des travaux publics sans savoir si oui ou non un vélo pouvait passer ! 
J'ai donc décidé de m'y aventurer car l'expérience montre qu'où passe un piéton, un vélo peu passer et que probablement je n'aurai aucun problème. Ce qui fut le cas me demandant même si j'aurais remarqué quelque chose au niveau des perturbations dues aux travaux si elle ne m'avait rien dit.
Le tracé serpentant la forêt dans un premier temps, les pourcentages restent soutenus vers 10% et jamais ne dévoile le sommet de la « Croix de cœur » sinon dans les derniers lacets à 200 m du sommet, c'était cool. L'arrivée mais avec vent soutenu qui enlevait encore quelques degrés à la sensation de fraîcheur toute montagnarde. La vue sur Verbier dévoilait un village que j'évite ne supportant que moyennement la concentration excessive de Porsche et de richesse qui à mon sens ne colle pas avec la beauté naturelle du lieu et l'aspect authentique de la montagne.
Quelques photos sont faites devant le panneau du sommet avec une petite « tchatche » avec 2 cyclistes 
valaisans m'ayant dépassé en vélo de route à quelques encâblures du sommet.
Je remarque aussi que les VTT'istes montés en « bennes » sont en nombre pour dévaler des parcours « chronométrés » aménagés pour eux…où se niche le goût de l'effort ?
Pour « boucler la boucle » au plus vite, je prends l'option route normale pour la descente et m'aperçois que je suis aussi rapide que les « Porsches » lorsque celles-ci sont bloquées par un camion à la descente…
L'itinéraire du col de la Croix de coeur
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