Une sortie avec sa fille ne se refuse pas et comme elle m'a fait le privilège de bien vouloir me trouver une tranche horaire dans un timing méga-over-booké à faire pâlir l'agenda d'un chef d'Etat, je me suis aventuré avec elle à grimper un petit monticule en terre fribourgeoise d'où on peut voir le canton de Neuchâtel et son lac, le canton de Berne et son lac de Bienne, Erlach pointant juste son bout de nez ainsi que le canton de Fribourg et le lac de Morat. Le vignoble et les champs bordant le Vully dont les terres naviguent entre fribourg et vaud au grés des enclaves confère au lieu une appartenance viticole et agricole.
Nous avons démarré notre périple du jour vers 11h du matin avec deux mountain Bikes (BMC et PRICE) en rejoignant au plus vite le littoral pour le suivre jusqu'à Marin. Passant proche de l'Entreprise Bühler le pont du train nous tendait les bras pour nous aider à traverser la Thielle.
Empruntant les petits chemins de traverses balisés à travers champs, de fil en aiguille nous avons retrouvé la route principale menant à Morat, passage obligé durant 1 petit kilomètre. Après avoir passé deux rond-points et le pont enjambant la Broye nous nous sommes arrêtés avant la montée, dans une boulangerie « distillant » les meilleurs "gâteaux du Vully" à la crème, d'Europe centrale et des environs. Le dilemme était de savoir si on allait en prendre une tranche chacun ou si on s'en partagerait une pour deux. Cette dernière solution s'imposait car je savais bien qu'un estomac bourré de crème n'est pas prêt à donner un coup de main à ces "messieurs" les muscles dont nous avions besoin pour gravir la bosse.
Au départ de l'ascension j'ai dû aiguiller un néo-zélandais qui cherchait Morat, il faisait fausse route et nous lui avons épargné quelques jurons s'il avait dû se taper toute la montée seule et "pour beurre" car ça ne l'aurait pas avancé pour aller à Morat. Il aurait juste eu le privilège de pouvoir le voir de loin et de haut.
Nous avons avalé les 200 m de dénivelée avec des côtes quelquefois à 16% sans avoir trop à s'arracher mais il fallait le faire et Maée a bien serré les dents pour ne pas poser le pied à terre avant de contempler au sommet la vue magnifique qui souvent récompense le cycliste en mal de dénivelée. Bravo "bouillette".
La descente fut tranquille sur Lugnore avant de reprendre des chemins balisés entre les champs qui nous menèrent au camping des 3 lacs, lieu de rencontre avec Joce une amie de longue date. Elle réside les beaux mois de l'année dans son mobile home. C'est au-devant de celui-ci nous avons tchatché un moment en regardant passer la bourgeoisie lacuste sur leur yacht imposant. Il est vrai qu'ils sont imposants sur une petite rivière comme la Broye mais s'ils étaient mis en mer, ils ne feraient pas long feu et se retourneraient comme des crêpes, se comportant comme de vulgaires coquilles de noix. Il y a encore du boulot les p'tits Bourges neuchâtelois avant de bomber le torse dans la Marina de Saint-Tropez...!
Le retour fut fait par l'inverse du chemin de l'aller et près du camping de Gampelen où il résidait, nous avons eu le privilège de dépasser notre ami néo-zélandais qui dû à l'appellation de la région, aurait pu devenir notre ami « néo-sélandais »...(je ne pouvais pas m'en empêcher l'occasion faisait vraiment le laron).
Arrivés à Neuchâtel, la rampe du chemin des Mulets près du Mail nous a fait prendre de l'altitude et depuis les Parcs, Maée avait le « pétard » en feu signe que d'être assis durant 4 heures sur une selle ne s'improvise pas...!
Un bon petit bain pour Maée a clos sa journée et ma douche me rappela que ça fait partie des bons moments du vélo aussi. Une bonne petite journée sur nos petites reines qui a fait bien plaisir au papa et à la fi-fille aussi. Merci Maée pour ce beau moment de partage dans l'effort. A refaire en trouvant un nouveau challenge, toujours plus haut et toujours plus beau !

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