La terre soleuroise allait de nouveau m'accueillir en ce lundi de Pentecôte, fleurtant avec la frontière bâloise. La cible de la matinée étaient le Challhöchi et le Breitehöchi.
Cherchant une place de parc dans le village de Hägendorf (589 m) en plaine, j'ai demandé à une dame qui promenait son chien de m'indiquer le chemin pour me rendre au Challhöchi. Même avec mon plan en main elle ne voyait pas, donc 50 m plus bas se trouvait son mari qui n'en savait pas plus à se demander si les gens connaissent la région dans laquelle ils habitent et là je parle de 10 km à la ronde, c'est un peu tristounet.
Devant la méconnaissance
des habitants je n'avais qu'une solution aller de l'avant suivre mon instinct et il y aurait bien une bonne âme qui en saurait un peu plus que je n'ai pu sortir de la bouche des locaux. Sur mon plan vite fait tiré de google maps, je savais que je devais passer à côté du chantier du tunnel du Belchen. Ce fut fait après quelques minutes de pédalage depuis le parking du stand de tir de Hägendorf. Puis vint la forêt.
Je suis tombé sur 2 cyclistes que j'ai arrêtés pour demander mon chemin. Ils n'en savaient pas plus que les locaux, ce n'était pas rassurant de voir à quel point le nom du Challhöchi ne disait rien même aux bikers. Pendant la discussion un autre groupe de 3 cyclistes se pointait mais même constat le Challhöchi est inconnu "au bataillon*.
Continuant à suivre mon instinct, je me trouve devant le choix de prendre une route goudronnée montante ou un chemin blanc militaire, je prends la route goudronnée ce qui s'est avéré être un mauvais choix. J'ai donc dû battre en retraite 1 km plus haut lorsque le chemin me mena dans une ferme et c'était le point final de ce chemin blanc. Le fermier enfin un connaisseur du lieux m'indiqua le chemin à prendre pour le Challhöchi, je savais à cet instant qu'il existait bel et bien. Revenant sur mes pas, je suis monté la route militaire qui a des pourcentages "de militaire" aussi... Je suis passé devant des aires de tirs de l'infanterie puis le long de la route j'ai aperçu quelques ouvrages militaires sans vie aparante.
Arrivé au sommet de la bosse, une petite descente pour passer devant la maison du Général Will ou quelque chose comme cela. Puis 2 options, partir à gauche et monter ou descendre à droite. Je décidai de monter ce qui est dans ma philosophie.
De la croisée des chemins, il fallait en fait descendre 200 mètres pour joindre le Challhöchi (848 m) mais le faite de monter me conduisit sur un chemin blanc au sommet du Belchenflue qui est un lieu de promenade prisé culminant à 1099 m. 
Le Belchenflue (appelé également le Ballon suisse, le Bölchen ou le Bölchenfluh en suisse allemand) est un sommet du massif du Jura suisse, marquant la frontière entre les cantons de Bâle-Campagne et de Soleure à environ 7 kilomètres de la ville d'Olten.
Pendant la Première Guerre mondiale, le Belchenflue était le point le plus méridional du système de fortifications Hauenstein prévu pour protéger le nœud de communications d'Olten. De nos jours, l'autoroute A2 traverse le Belchenflue d'est en ouest par le tunnel du Belchen qui fait 3,18 kilomètres de long.
Je n'avais pas d'alternative arrivée au sommet, je devais redescendre, ce que je fis arrivant toujours par des chemins blancs, au sommet du Chilchzimmersattel (991 m) que j'avais gravi depuis Langenbruck il y a quelques années.
En fait je n'ai jamais franchi le Challhöchi mais je suis monté 250 m plus haut ayant bifurqué 200 m avant son sommet, un petit couac que je me pardonne volontiers...:)
J'ai donc amorçé ma descente du Chilchzimmersattel jusqu'à Langenbruck où je me suis rendu au sommet du Haut Hauenstein (731 m) pour monter au Breitehöchi (845) qui redescend sur Mümliswil près de Balsthal.
Un aller-retour au Breitehöchi pour me retrouver à Langenbruck et rejoindre Hägendorf par la route cantonale qui se faufile au travers d'une gorge sauvage.
Retour au sec après avoir commencé ma journée sous la pluie et avoir eu froid dans les descente. J'était près vers 14h de mettre le cape sur Schaffhouse où m'attendait la montagne du Randen (Randenüberfahrt), une bosse qui est sur la liste des cols mais qui en n'est pas un, exhaustivité exige...!
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en rouge les 200 mètres que je n'ai pas fait pour rejoindre le sommet du Challhöchi.
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