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L'échauffement se fait le long d'une piste cyclable jusqu'à Steffisburg avant de s'aventurer dans une petite forêt où coule un petit ruisseau que j'avais déjà fait en descente lors de la « Panorama Bike Route N°2 itinéraire national ».
Après Steffisburg, la pente se durcit rapidement et joue avec des pourcentages supérieurs à 10-12% mais le soleil commence à taper et heureusement que je prends de l'altitude car par ces temps caniculaires ça rime avec fraîcheur relative.
Arpentant toujours des petits chemins de campagne sinueux, les descentes à travers la forêt alternent avec des ascensions parfois sévères sur des « chemins de tracteurs Â». 
Et soudain après environ 2 heures de montée continue, à la sortie d'une forêt, le lac de Thoune se dévoile dans toute sa grandeur avec Spiez en face, le Niesen imposant et à la manière des pyramides égyptiennes marque le paysage de son empreinte magistrale.
Le massif du Gantrich accompagne sur la droite ce tableau hors norme. C'est aux alentours de l'agglomération modeste de Heiligenschwendi que tout se joue...
Longeant la crête c'est sur plusieurs kilomètres que ce panorama grandiose se dévoile à mes yeux, ce qui ressemble à une récompense de l'effort consenti en avalant les dénivelées.
Une fois que ces beaux moments ont pris fin lorsque la route repartait vers le nord, des paysages typiquement emmentalois s'offrir à mes yeux. 
La beauté des fermes réparties au compte-goutte ça et là au hasard des pâturages pour la plupart en pente, force l'admiration. Les villages traversés n'ont pas été très nombreux et les personnes croisées encore moins mais on sent une sérénité paysanne qui semble propre et ordonnée donnant l'impression que cette région de l'emmental est trop méconnue de la plupart des gens qui voient en son fromage qu'un aspect mercantile à l'international mais en réalité c'est beaucoup plus que cela.
Cette région ne m'était pas connue mais je suis très content que mon chemin ait croisé ses verts pâturages en pente et ses fermes imposantes.
Un point positif à relever est que je ne me suis jamais fait tracé par un chien de ferme mal élevé et en fait je n'ai vu aucun chien de ferme du tout, c'est appréciable lorsqu'on sillonne les milieux agricoles sur sa « petite reine Â». 
L'arrivée à Langnau se fit sans problème et la recherche d'un hôtel était à la fois simple et compliqué car j'ai l'impression qu'il n'y en avait qu'un d'ouvert et quand je dis ouvert, le restaurant était fermé mais l'hôtel ouvert.
Le seul resto trouvé était une pizzeria proche de la gare où je me suis fait un plat de spaghetti qui a très bien passé.
J'ai encore une fois eu l'impression que le terme « touristes » n'était pas connu et que rien n'était fait pour les accueillir alors que dans ma petite tête c'est l'été que les gens voyagent...non ?
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