Tour 2021 Etape 5 Panorama bike étape

Le vendredi 23.7.2021, étapes N°5/14 de la "Panorama Bike"
Niederurnen (Glaris) -> Einsiedeln (Schwytz)

Profil de l'étape :
Longueur : 41,2 km | temps sur la selle : 4h38'33'' | temps du parcours : 6h47'35''
Montée : 1640 m | Descente : 1189 m
Techniquement : Moyen | Physiquement : Difficile (Difficulté Garmin : 216,7)

Jour spécial puisque je fête mes 62 été en ce jour. Au programme la plus solide des étapes de la "Panorama bike", ça tombe bien je vais être à la fête...:)

Une première ascension sera suivie dans la roue par une descente en vallée avec une remontée sur le col du Sattelegg après quoi la descente sur Einsiedeln sera magique avec une arrivée au pied du cloître.

Réveil vers 7h avec un petit déjeuner consommable dès 8h. Mon idée était de tout préparer avant le repas pour n'avoir plus qu'un brossage de dents à faire avant le départ pour la "mine".

Le repas fut très correct et mon « tanker » était plein avec 1 litre sur le vélo et 2 litres dans le sac, soit une complète autonomie de boisson pour la journée.

Quelques 500 mètres séparèrent mon hôtel du début d'une rampe que je n'allais pas quitter durant 1000 mètres (dénivelée) de mur quasi constant. La pente allait d'abord s'articuler par de multiples lacets avant d'arriver dans des alpages poussant plein « Est » ma virée avant d'arriver enfin au sommet du passage pouvant s'apparenter à un col de muletier.

C'est là lors d'un freinage que je me suis aperçu que mon frein arrière sifflait comme s'il n'y avait plus de plaquette et que le disque semblait frotter sur du métal. M'enquérissant de l'état de mon disque arrière je vois qu'il est noirci et qu'il est strié. Zut cette fois-ci ayant changé les freins et les disques quelques semaines avant le départ j'étais certain de ne pas les user au point de devoir en prendre en réserve. Quelque chose n'était pas logique même si ma première analyse de « frein usé jusqu'à la moëlle » était plausible aux vues des descentes à freinages exigeants réalisées jusqu'ici.

Je m'arrête, pose mon vélo, sort la trousse logée sous ma selle et utilisant la pince nouvellement insérée dans mon « nécessaire-vélo » (bien joué Dan), je retire la goupille des plaquettes et sorts ces dernières. Là je m'aperçois qu'elles ne sont pas du tout usées et vois qu'il y avait un petit renflement sur l'arrête de la plaquette comme s'il y avait eu une ex-croissance qui avait pu se former par un apport de matière externe. Je gratte la plaquette pour la rendre complétement plate. Ayant une patte avec, je commence de nettoyer mes disques en pouvant les rendre relativement propres. Je remonte mes plaquettes et « bingo » plus de grincement, nickel, mission accomplie, quel soulagement !

5 personnes en VTT ont passé près de moi et une seule m'a demandé si j'avais besoin d'aide. Après la descente effectuée dans des chemins scabreux en étant parfois à pied à côté du vélo, je me suis arrêté dans un restaurant de montagne et me suis permis de m'asseoir à la table de celui qui m'avait offert son aide et l'en ai remercié soulignant le fait qu'il était le seul à s'être intéressé à un Vétéiste démontant ses plaquettes de frein. On est exactement dans la tranche 80-20!

Après une bonne panachée bue avec 5 à 6 poules picorant à mes pieds sous la table, je suis reparti pour une descente d'abord sur un chemin caillouteux puis dans un champ et pour finir sur un chemin en lisière de forêt et ceci jusqu'en fond de vallée avant l'amorce de la deuxième montée du jour, le « col du Sattelegg » par des chemins caillouteux de forêt où parfois la gestion de l'effort m'a conseillé de pousser la bécane plutôt que de me "brûler" lorsque la pente était trop forte.

Croyant être arrivé au sommet de mon effort je commence à aborder une descente mais c'est pour rejoindre la route du Sattelegg sur laquelle je ferai les derniers kilomètres en montée avant de me poser en haut du col et de prendre une grosse bière et un « Elmer citro », seule alternative à la panachée dans ce restaurant. Percevant déjà les effets de l'alcool après 4 décis de bière mélangée, je laisserai une partie de la bière (75 cl.) sur la table, ce sera la panachée la plus chère jamais payée, plus de CHF 10.- pour la binche et l'Elmer citro pas cool le jour de son anni mais quand la soif s'invite après l'effort, le prix n'est pas un critère mais juste une constatation.

La descente était cool sur le lac de Sihl avant de rejoindre le pont traversant et m'ayant amené à la porte d'Einsideln. J'avais tellement la pêche que durant tout le pont j'ai coupé le vent à un cycliste en vélo de route sur les 3 derniers kilomètres en se séparant il m'a lancé un "merci" très sportif !

Je me suis rendu à mon hôtel St George à 100 m de l'imposant cloître qui vieille sur le village et dont le tintement des cloches à intervalles réguliers justifiera les tampons auriculaires offerts par l'hôtel dans le "set de base".

Une tranche d'étudiant (Studenten Schnitte) trouvée à la première boulangerie visitée et une bonne « glace Mövenpick mangue » assouviront mon désir de douceur avant de conclure par une pizza sur une terrasse du coin en face du cloître. Bel anniversaire, je m'en souviendrai avec une gestion de l'effort optimale, j'ai été surpris en bien. Pas mal pour un vieux cheval...:)