Profil de l'étape :
Longueur : 34,1 km | temps sur la selle : 2h37'13'' | temps du parcours : 3h46'21''
Montée : 686 m | Descente : 1440 m
Techniquement : moyen | Physiquement : Facile (Difficulté Garmin : 96.7)
(photo au sommet du col de muletier, du Soladier) La dernière étape allait achever le magnifique parcours de la "Panorama Bike" à travers monts et vaux dans un écrin de paysages helvétiques tous plus chouettes les uns que les autres. Cette route est vraiment conseillée mais contrairement à ce que le mot "Panorama" peut avoir d'abordable à tous, je suis d'avis qu'il faut quand même que le cycliste qui s'élance sur un tel tracé ne va pas "se la couler douce"...:)
En effet la totalité des 14 étapes tutoie les 500 km et les 15'000 m de dénivelée...quand même et la norme des tronçons de montées est entre 10 et 14 % quotidiennement. Comme les étapes sont en altitude pour mieux dominer les paysages bien souvent lacustres, il faut toujours s'attendre à commencer la journée par un "béquet". L'aspect technique n'est pas à négliger non plus car il y a dans chaque étape plus ou moins de "single" et parfois scabreux en descente sur des chemins rocailleux. Faire le tracé par temps sec et avec un soleil resplendissant, c'est ce que j'ai fait et ce que je vous souhaite si le coeur vous dit de vous élancer dans l'aventure.
La "Panorama Bike" n'est pas une autoroute et je n'ai rencontré qu'à 3 reprises des cyclistes à 2 ou 3 qui faisaient plusieurs étapes en enfilade.
Si des vélos électriques voulaient s'y aventurer, il faut savoir qu'ils pourraient être péjorés dans les descentes techniques où la lourdeur du vélo n'est pas gage de mobilité.
Pour la dernière étape, je n'ai pas eu le choix de l'heure de départ car voulant partir à 7h36, plus aucune place n'était disponible dans l'ICN en direction de Lausanne-Morges. Ce fut donc 6h36 de Neuchâtel puis changement à Morges puis Palézieux puis bus TPF depuis Châtel-Saint-Denis. Etant comme prévu arrivé vers 8h30 aux Paccots, j'ai vite trouvé le départ de l'étape et mon GPS s'est ainsi câlé. 
Bien que sur le papier l'étape était "facile" physiquement et moyenne "techniquement", j'avais un présentiment que tout n'allait pas être si simple. C'est en principe ce qui arrive quand on n'a pas de difficulté apparente...elles surviennent d'elles même comme sorties d'un chapeau. Ça n'allait pas manquer...
Le début depuis les Paccots est un béquet de 14% sur 800 mètres environ puis ça devient plus raisonnable aux alentours des téléskis. Vient ensuite la partie dans la forêt très sinueuse qui nous rappelle qu'on est sur le "sentier gourmand" avec possibilité de manger des fondues, toutes régionales. Très peu pour les cyclistes en plein effort ... mais j'ai retenu l'adresse pour d'autres occasions !
Puis vient un passage de rivière sur 2 mètres environ. L'eau recouvrant les cailloux ce n'est pas trop nouveau pour moi j'ai déjà eu...mais les cailloux étaient ronds et de la grosseur d'une balle de rugby et c'est en passant sur ces cailloux que j'ai lâché la main droite pour sortir la caméra de son support que ma roue avant s'est dérobée comme sur de la glace me programmant aussitôt mon cerveau en mode "slow motion". Je me suis vu tomber sur la gauche et j'ai bien senti mon fessier s'écraser sur les pierres alors qu'une fraction de secondes plus tard mon casque heurtait sèchement les cailloux sur l'arrière du crâne.
Etant chaud j'ai juste été refroidi psychologiquement mais physiquement rien ne m'empêchant de continuer fort heureusement. Sans casque, je ne serai pas en train de rédiger ce compte-rendu en fin de journée. Le casque m'a juste sauvé de graves séquelles si je ne l'avais pas mis mais jusqu'ici je n'ai jamais dérogé à cette règle essentielle.
La fameuse dernière étape avait comme je le présentais son mot à dire au niveau émotionnel...
Après cet incident, je me remets en selle et repart sur la route mais après quelques dizaines de mètres, mon GPS s'affole et m'ordonne de retourner. Il me l'a déjà faite celle-là ...mais j'ai quand même un doute.
Je refais un bout de route en descente et une voiture arrive, je l'arrête et demande à la conductrice si je suis sur la bonne route en lui parlant du col du Soladier que je devais franchir. Elle ne connaissait pas la route du col mais en avait déjà entendu parler, bizarre...!
Je lui dit que mon GPS me conseille de rebrousser chemin mais elle ajoute que par-ici il n'y a pas de réseau ! Je suis un peu rassuré et continue mais le doute persiste. Je m'arrête ouvre l'application "suisse mobile" sur mon i-phone et me géo-localise. Je ne suis pas sur le bon chemin...! 
L'embrouille est proche de la rivière où je me suis planté. Je retourne, repasse la rivière à côté de mon vélo, j'ai les pieds dans l'eau froide mais c'est mieux que d'être alongé ! Je ne vois pas de panneau donc je repasse une 3ème fois la rivière à pied de nouveau et vois enfin le panneau caché par la végétation qui indique un chemin rocailleux. Cette fois je suis sur la bonne piste et le GPS est d'accord avec moi.
La montée se fait sur un chemin rocailleux puis en bitume puis à nouveau rocailleux jusqu'à un alpage et là c'est du sport, un chemin de promeneur avec des trous burinés par les pieds de bovins rendent la montée en poussée pénible mais une fois que quelqu'un à fait le Septimerpass (c.f. "Alpen Bike route nationale VTT N°1, étape St-Moritz-Bivio) plus aucun terrain ne fait peur...:)
Ce n'était donc qu'une question de temps avant d'atteindre le sommet du col de muletier (depuis le côté Paccots ) du Soladier.
Depuis le sommet du col une route en pierre sinueuse sert de présentoir à une vue magnifique sur le Léman qui se dévoile au cours de la descente à quelques encâblures du col de Jaman. J'ai fait la liaison avec ce col bien que ce n'était pas dans le tracé mais c'était "affectif", j'avais déjà fait le col de Jaman à une autre occasion.
Là je fais le plein de vidéos et photos et profite du paysage splendide qui s'offre à moi, quel instant privilégié...!
La descente est faite du côté Caux alors que je l'avais déjà faite du côté des Avants. Ceci avait comme avantage de passer proche de la gare de Caux et surtout de tutoyer l'imposant bâtiment de l'école hôtelière qui ressemble à un hôtel du 18ème mais très bien conservé et rénové, c'est la grande classe.
Le reste de la descente jusqu'à Montreux se fera encore par un effleurement des gorges du Chaudron puis l'arrivée à la gare de Montreux sera synonyme de fin de la "Panorama Bike" et de retour au bercail par le train régional jusqu'à Lausanne et enfin l'Inter-City jusqu'à Neuchâtel.
Mission accomplie, pour l'an prochain ce sera la "Jura Bike route VTT nationale N°3", il me reste 7 étapes sur 9, donc il y a encore du "taf"... ! Que du plaisir et du bonheur si les chutes ne sy invitent pas ... !
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