Bannière Tremola Furka Grimsel Susten

Lundi 27 juillet 2020 Tschierv - Livigno (I)(étape N°2/16 « l'Alpine Bike 1 Â»)

(intro pris du site "SuisseMobile") Montée par une forêt de mélèzes dans le mystique Val Mora: haute vallée proche du ciel, l'une des plus belles de Suisse. La nature sauvage canadienne semble à portée de main. Descente sur un trail caillouteux vers l'Italie, joli chemin le long de lacs. Les beautés naturelles se méritent... en particulier dans le Val Mora. Ce n'est qu'après avoir franchi un dénivelé de 600 mètres sur un chemin de pierres raide à certains endroits que l'on accède aux portes de cette haute vallée pittoresque.
On poursuit ensuite sur une pente douce en direction de l'Italie, en se laissant subjuguer par la beauté du décor. Plus on se rapproche de la frontière et plus le chemin se fait étroit. On rejoint enfin un superbe singletrail fluide conduisant au Passo di Fraele, point de départ de la deuxième ascension du jour, en direction du Passo di Valle Alpisella. Les 350 mètres de dénivelé derrière soi, on descend à toute vitesse jusqu'aux rives du Lago di Livigno.
Le sentier bien aménagé permet de pédaler à un rythme soutenu et de parcourir en plat les derniers mètres jusqu'à Livigno où l'on apprécie l'ambiance italienne.

Profil de l'étape

Longueur : 40 km

Routes et chemins

Goudron: 5 km
Revêtement naturel: 35 km
Dont single trail: 7 km
Montées : 1150 m | Descentes 1050 m
Techniquement : moyen | Physiquement : moyen

Après s'être levé à 5h20, j'ai pris le train de 6h26 en gare de Neuchâtel pour pointer mon nez à la descente du car postal à Tschierv sur le coup de 11h15 après avoir changé de train à Zürich HB et Landquart emboitant le pas à une montée en car postal du col de l'Ofen pass déjà fait dans les 2 sens auparavant.

Le temps de me préparer, remplir les gourdes et crémer l'homme à un des seuls restaurants de Tschierv où j'avais dormi il y a 2 ans lors de l'étape Tschierv-Scuol avec mon collègue Léo, il était 11h45.

Me trouvant en face d'un poster géant où les 2 frères Cologna, Dario et Gian-Luca montraient que le coin était leur patrie de toujours, j'ai fait mes premiers coups de pédale en direction du bas de la vallée. A quelques reprises, je contrôle sur mon "i-schmurf" (mobile) que je trace bien sur la route alpine N°1, et m'nfonce dans des petits coin de forêt m'éloignant gentiment de la route cantonale laissant place à de petites montées hésitante qui vont bientôt devenir une solide ascension vers le val Mora,

Un ou deux bikers roulant au "nucléaire" me dépassent en montée ne disant surtout pas bonjours comme roulant au "pays des snobs" où dire bonjours ou hello ou ciao à la limite "gruezi" est significatif d'un abaissant culturel que leur ego ne saurait tolérer. C'était mon coup de gueule une fois pour toute, je continue...

Je sens bien que la région est un brin touristique au vu des marcheurs et des e-bike qui s'y trouvent. Un sentiment vient à l'esprit au fil de ma progression, c'est que la configuration des montagnes environnantes est unique. Il n'y a rien de plus ressemblant à une montagne qu'une autre montagne serais-je censé dire mais là c'est étrange, on se sentirait presque dans un autre pays tellement le coin est unique.

Après la grosse montée du jours, je me suis retrouvé sur un haut plateau d'où je vais commencer une descente sur l'Italie, d'abord sur des chemins caillouteux puis herbeux, puis mixte pour enfin me trouver dans des chemins se faufilant dans les pierriers jouxtant la rivière.

De fil en aiguilles ces singles géniaux me conduiront sur un plateau où je m'aperçois que je suis sur la route du sel, le vent s'était levé et la progression sur ce terrain dégagé était plus difficile sans être incroyablement difficile.

Tout à coup la vue d'un lac artificiel s'offre à moi et prend plaisir à commencer d'en faire le tour quand je me demande si la route suivie est bien la bonne car sentant que la barrière transalpine a été franchie, les indications ne semblent plus être autant précise que celle du sol helvétique. Quel bon réflex j'ai eu de comparer ma position GPS avec celle du traçé car je me dirigeait du mauvais côté. Je rebrousse mon chemin et commence l'ascension du Passo di Valle Alpisella (2288 m) depuis le"Passo di Fraéle" (1952 m) qui est au niveau du lac.

Durant l'ascension sur un chemin caillouteux mais carrossable, je me fait dépasser par un cycliste en "gravel" (vélo de route à la base mais avec des pneus résistants, parfois une fourche et des freins à disques), il était bien affuté l'italiano qui me glissa un "ciao" très populaire qui contrastait avec le mutisme des "e-biker"s pédalant dans le monde parallèle des "vélo-snob", ça faisait plaisir de renouer avec un certain dialogue social fait de quelques mots qui en disent long...! ça c'est dit...à nouveau !

Arrivé au sommet après avoir dépassé pas mal de promeneur, je sens bien que l'endroit est touristique. Je me repose mange une pomme comme j'aime à le faire au sommet d'un col et après avoir pris du repos quelques minutes, je me lance dans la descente qui est très abrupte mais pas dangereuse dans la première partie du moins. Après avoir fait chauffer les freins durant quelques km, j'arrive dans un endroits qui en tant que tel n'est pas dangereux mais qui n'aurait à mon avis jamais pu voir le jours ainsi en Suisse. Sur le chemin large d'une voiture environ mais pas plus, aucune barrière de sécurité côté précipice mais un trou de 100 bons mètres à vue de nez, donc rouler sur le chemin ne pose aucun souci bien que jonché de pierre mais une déviation de 1,50 m peut se révéler fatal. La prudence reste donc de mise. Dans cette configuration, je fais environ 1 km et j'arrive au lac de Livigno qui est juste magnifique. J'emprunte des chemins faits pour vélos et promeneurs qui me conduiront jusqu'à mon hôtel que je trouve sans problème du premier coup.

On sens que la vigilence anti-COVID-19 monte d'un cran dans l'hôtel et aux environ. Lorsque j'apprends que l'hôtel ne fait pas à manger et qu'il faut aller le soir au village, je me dis que d'y aller à pied m'ennuie fortement et à vélo, je suis en Italie...et...un vélo non cadenacé devant une pizzeria est vite embarqué (j'espère me tromper !). Devant impérativement avoir une monture pour continuer mon tour, j'opte pour le dicton de ma grand-mère qui me disait : "qui dort dine", je peux rajouter maintenant pour l'avoir expérimenté : "qui dors soupe" !

La journée a été belle et je la conseille à chacun, il y avait du "taf" mais c'était "magique".

Photos de la virée du jour
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique
images panoramique

Video de la virée du jour (ma calotte de caméra étant cassée, l'image comporte 3 traits parasites)


<< Etape 6

Etape 8 >>