L'avant dernière étape passait par le petit village d'Appenzell qui est toujours très joli à voir et qui attire des touristes en quête d'authenticité. En effet on peut y voir la place de la Landsgemeinde avec une statue en son honneur.
La Landsgemeinde est l'assemblée du peuple en Suisse, une forme de démocratie directe où les citoyens votent à main levée pour élire le gouvernement, les tribunaux et voter les lois et les dépenses. Aujourd'hui, cette tradition existe encore au niveau cantonal uniquement dans le canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures et à Glaris. Les citoyens se réunissent en plein air une fois par an pour débattre et décider des affaires publiques de leur canton ou commune. 
Mais avant d'y arrivé, il fallait depuis Herisau prendre sur 5 km environ un itinéraire porté sur la descente mais la logique veut que chaque descente implique une montée bien que cette étape a globalement une dénivelée négative de 300 m environ.
Le passage sur une pont laissant entrevoir une rivière et de petites gorges était joli ainsi que la vue sur un petit étang bordant le chemin de chaille.
Depuis la hauteur d'une station de transformation d'électricité, j'aperçois le stade du FC Saint-Gall, le « Kybunpark Stadium » qui se fond dans le paysage. Il se trouve au centre de gravité géographique des villes de Gossau, Saint-Gall et Herisau.
Je n'ai pas été déçu de la partie montée qui s'est offerte à moi au 15 ème kilomètre, un béquet sur 2 km environ qui était assez exigeant puis l'arrivée au sommet dévoilait un restaurant d'alpage où les asoifés pouvaient trouver refuge sur la terrasse ou en intérieur.
Il s'ensuivit une longue descente sur Appenzell et là j'ai retrouvé mes repères, boulangerie, petits nains, place centrale et moultes magasins de nourriture ou de « gadgets kitch ».
Là je me suis posé pour déguster une bonne pièce sèche à la noisette mais quelle ne fut pas ma surprise de constater que la vendeuse ne connaissait même pas le nom « Studentenschnitte » et encore moins de quoi il en retournait. 
A la sortie du village, une longue rampe assez pentue donna l'accès à une descente dans la forêt sur du bitume et de la chaille et là j'ai pu faire jeu égal durant 3 minutes avec une « Maserati » qui roulait très très précautionneusement. Aussitôt qu'il put « ouvrir » il détala dans un vrombissement pétaradant comme s'il n'avait pas apprécié que je le colle…le bourge était totalement frustré.
C'est par les champs parsemés des cigognes que j'ai rejoint Altstätten et sa gare avant de me diriger vers la vieille ville pour prendre mes quartiers dans l'hôtel « Unterthor » qui se voulait avec login automatique via une tablette à l'entrée et génération d'une carte pour ouvrir la chambre. Alors que je cherchais la solution du « login » 2 nettoyeuses passaient par là , quelle chance car c'est censé n'avoir aucun personnel.
Elles ont téléphoné au « Boss » qui a pu me donner mon numéro de chambre, la « 202 » mais je n'avais pas encore la carte de la chambre donc si je refermais la porte pas question de la rouvrir.
J'ai donc dû une demi-heure plus tard rappeler le « Boss » qu'il redémarre son serveur pour que le login soit enfin possible soit via le terminal à l'entrée soit via le téléphone portable. Après avoir pris ma douche je suis allé à la pizzeria du coin prendre mon traditionnel menu de la route du cœur, à savoir « Spaghetti carbonara » et 3dl de panaché.
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