Meiringen -> Grindelwald par le col de la Grosse Scheidegg, 23 juillet 2019, le jour de mes 60 piges...magnifique cadeau que je me fais, que du bonheur ! (étape N°11/16 « l'Alpine Bike 1 »)

La Grosse Scheidegg n'est pas une inconnue de mes mollets. Je l'avais faite le 16 août 2013 depuis Interlaken en montant jusqu'à Grindelwald puis au sommet de la Grosse Scheidegg avant de redescendre sur Meiringen et de fermer la boucle sur Interlaken par la rive nord du lac de Brienz.

Pour cette escapade avec Léo, l'équation à résoudre était de faire un tour en haute altitude pour échapper à la canicule, qui ne prenne pas plus de 2 jours (Léo étant stressé durant ses vacances...), qui soit jolie au niveau du paysage, qui ne soit pas trop loin de Neuchâtel et qui procure une certaine dépense d'énergie pouvant justifier une bonne grande panachée au sommet des cols.

La solution de cette équation était sans équivoque. Il fallait choisir l'Oberland et le duo de choc, Grande et Petite Scheidegg. C'est ce que nous avons entériné avec Léo en préparant ces 2 jours.

Comme je venais depuis Kandersteg après avoir fait la Gemmi lundi, le rendez-vous a été fixé à 10h00 sur le parking du funiculaire des Reichenbach fall. Après un petit ajustement géographique, le timing a presque été respecté et le parking pour nos 2 voitures s'est trouvé un peu plus loin que le parking du funi qui était déjà plein à craquer.

Nous parquons nos voitures et pour Léo il pris la précaution d'oublier son porte-monnaie dans sa voiture, probablement une habitude pour éviter de le perdre en route...!

Dès le départ, le col marque son territoire. Dans les champs en croisant les trottinettes "MONSTER" nous progressons sur une pente soutenue avant de rejoindre la route normale qui se voit relativement occupée en ce début de semaine. Les cars postaux se succèdent parfois ils sont 2 à se suivre de très près. La rivière descendant la vallée apporte un peu de fraîcheur aux cyclistes obligés de suivre la route qui la juxtapose. Nous arrivons à "Zwirgi" qui est le lieu d'où partent les trottinettes en-dessus de l'arrivée du funiculaire.

Les lacets vont reprendre jusqu'à mi-chemin environ où nous faisons une légère pause pour se désaltérer. Ce lieu est le point de départ de circuits pédestres taillés dans la roche pour voir des chutes d'eau venant des glaciers avoisinants.

Encore quelques encâblures avant d'arriver sur un plat qui marquera le point final de la route officielle pour le simple "pékin" alors que seuls les cars postaux pourront se rendre au sommet de la Grosse Scheidegg.

Le dernier bout sur environ 1/4 du parcours sera rude et il testera les organismes au niveau résistance et endurance. Dégagé et sans aucun arbre le paysage vient enfin s'apparenter un col intéressant. Dans la montée, nous rencontrons 2 jeunes neuchâtelois, Julien et son amie qui testent leur relation avec la gravité. Ils ont beaucoup de mérite de monter avec des vélos de route chargés et équipés pour le camping. L'amie de Julien testait pour la première fois un col routier et c'est super pour elle d'avoir serré les dents jusqu'au bout. Quelle belle récompense pour chacun quelques soit le temps de montée, de voir se révéler la face nord de l'Eiger au sommet du col.

Après avoir repris ses esprits et quelques forces, nous "tapons le cartons" en bon quatuor neuchâtelois, la jeunesse se frottant à l'expérience...

Suite à quelques photos au sommet nous continuons nos chemins, les jeunes en descentes par la route et Léo et moi remontons une centaine de mètres de dénivelée juste avant le "First" puis nous descendons le chemin des karts et des trottinettes. La pente était de 20% annoncée mais probablement plus encore et je me suis fait une frayeur puis dans la pente, j'ai une un effet de glaçage entre disque et plaquettes de frein ce qui a eu pour effet de ne plus freiner suffisamment et c'est freins serrés que je prenais de la vitesse, j'ai donc déclipsé pour mettre le pied au sol en mode frein sur le bitume usinant mon soulier mais l'effet souhaité s'est avéré et j'ai pu m'arrêter, ouf !

Le reste de la descente s'est passée sans souci et nous avons intégré l'Auberge de jeunesse proche de la gare de Grindelwald avant de remonter à pied au village pour fêter dignement mes 60 piges avec un cordon bleu de derrière les fagots (cf photo ci-contre) dans un essaim de japonais dont nous pouvions nourrir nos oreilles de leur essais cacophoniques au corps des alpes.

Nous allons dormir dans la chambre avec un californien, un italien et un néo-zélandais. Le jour suivant nous ferons la "Petite Scheidegg" qui n'est pas si petite que cela...! Une bonne nuit fera du bien à nos organismes.

Video de la Grosse Scheidegg

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