Tour 2020 Etape 1 Saanen-Rossinière

Etape 1 : Le lundi 6.7.2019, Saanen-Rougemont-Château d'Oex-Rossinière-Gstaad-Saanen

Cette année n'aura débutée comme nulle autre depuis que la terre existe. Nous avons tous vécu le confinement et espérons que nous le vivrons le moins possible bien que ce soit toujours une épée de Domoclès pour le monde entier. Mais cette période fut aussi très positive pour prendre conscience de notre fragilité et de l'interdépendance de chacun de nous sur cette planète. Le coup de frein s'est avéré dur, sec et mortel pour certains, dévastateur pour d'autres ou source de réflexions pour la plupart. C'est après cette période tumultueuse que 2 "petites Reines" ont décidé de se faire la "Belle" du côté du pays d'en-Haut comme pour respirer encore mieux l'air pur de la montagne qui n'est pas un dû mais une chance incroyable que nous avons en Suisse.

Le camping à Zweisimmen, une première...

Pour la première fois j'ai pu bénéficier de passer quelques jours en camping-car, celui de Leo, collègue de travail, mon compagnon d'échappée pour l'occasion qui le fut déjà à quelques reprises. Nous aimons tous deux faire du sport et du vélo en particulier. Pour la première fois cette année Leo avait opté pour un vélo-nucléaire "mode ECO pour l'occasion" alors que je m'étais encore une fois donné les moyens d'arpenter les dénivelées à la force du mollet uniquement sur un vélo de type mountain-bike classique (tout suspendu). Mise à part les plaisanteries et les pics sympatiques lancés à l'encontre du vélo électrique, force est de constater que maintenant dans les alpes, il y a plus de vélos électriques que de vélos "propres" (à la louche je dirai 75%). Ceci donne la possibilité à des personnes non-entraînées ou désireuses de limiter leurs efforts de pouvoir arpenter des pentes exigeantes qui ne les auraient jamais vues sans le coup de pouce de l'électrique. Pour ce fait de démocratiser l'effort, c'est un bien mais sportivement ça se rapproche du dopage technologique et je ne suis pas encore prêt pour faire le pas par-contre je m'entraîne toute l'année pour que mes convictions soient en adéquation avec mes actes. Les choix sont possibles pour chacun et il existe un type de vélo pour chaque individu alors que chacun en profite à sa mesure.

C'est dans ce contexte sanitairo-technologique que nous sommes partis avec comme objectif de se poser à Zweisimmen au camping Vermeille. Avant de prendre possession des lieux nous avions une virée à accomplir et nous avions fait de Saanen notre point de départ. A la gare nous avons laissé le véhicule et mis le "pied à la pédale" direction plein ouest longeant d'abord la piste d'aviation de Saanen avant de nous laisser glisser le long de la Sarine entre forêts et pâturages sur de la route goudronnée, des chemins caillouteux et de chemins étroits de promeneurs, un mixte ne laissant aucune place à la monotonie.

Un itinéraire "balisé...à la louche" au pays d'en-Haut

Il ne nous a pas fallu longtemps pour nous apercevoir que les itinéraires balisés n'étaient pas optimals quant à leur signalisation. Leo ayant tantôt accès à son mobile tantôt regardant la carte de l'office du tourisme pu constater que ça ne jouait pas 100%. ça n'a été sans conséquence mais nous avons pu voir qu'il y a une marge d'amélioration pour l'office du tourisme de Gstaad. C'est souvent le bon sens qui nous a fait prendre des décisions hors traçage rigoureux mais jamais sans compromettre notre virée pour autant.

Très rapidement nous sommes arrivés à Rougemont puis avons pris un petit becquet emprunté à la route "Alpine Bike N°1" que je connaissais de l'an passé. L'avantage en roulant "propre" est qu'on se rappelle des béquets puisque ce sont des sources d'efforts parfois violents et ça, il est difficile de l'oublier.

Château d'Oex le haut lieu du "Ballon"

Très vite après quelques vallons, Château-d'Oex a pointé son nez nous donnant l'occasion de prendre un rafraîchissement à une encâblure de la capsule de Piccard du ballon"Breitling-Orbiter 1" celle même qui a fait la 1ère tentative de tour du monde en 1997. Ce n'est qu'à la 3ème tentative soit avec le Breitling Orbiter 3 que l'exploit fut enfin réalisé en 1999 .

Voici ce que dit wikipedia sur l'aventure de Piccard : "Le Breitling Orbiter 3 est un ballon de type rozière, le premier à avoir fait un tour du monde sans escale entre le 1er et le 21 mars 1999, battant un record de durée de vol avec 477 heures et 47 minutes pour 45 755 km, piloté par Bertrand Piccard et Brian Jones. Conçu et fabriqué par la firme Cameron (Bristol, Angleterre), il mesure, gonflé, 55 m de haut pour un volume de 18 500 mètres cubes d'hélium. La structure de la capsule est en kevlar et en fibres de carbone, elle est pressurisée pour pouvoir voler à des altitudes maximales de l'ordre de 12 000 m. Cette capsule est visible au National Air and Space Museum de Washington aux États-Unis. Parcours Château-d'Œx, Suisse - Dakkla, Égypte, après un tour complet en 20 jours et 19 heures. Ce fut la dix-huitième tentative dans le monde".

Le lac artificiel de Rossinière

Suivant l'itinéraire nous sommes ensuite sortis de Château-d'Oex en ajoutant quelques dizaines de mètres de dénivelée avec un béquet nécessitant de mettre pied à terre et nous conduisant à un point de vue surplombant Rossinière et son lac artificiel qui sera notre point ultime de la journée. Faisant le tour du lac et passant le barrage modeste nous avons pris notre élan pour atteindre les "Moulins" lieu de villégiature d'un certain Mike Horn. Une petite jonction avec "l'Alpine Bike N°1" sur 1,5 km nous a faite remonter sur Château-d'Oex passé à droite du cimetière avant de chercher notre "trace" le long de la rivière. en tournant à l'endroit de la piscine sous le pont de la route des Mosses.

Un pont suspendu ... chelou...

Prenant un chemin de promeneur, nous avons dû passer un pont suspendu et là j'ai expérimenté une situation nouvelle, celle même que devait ressentir un fêtard bourré rentrant chez lui... Leo était devant et je le suivais à une dizaine de mètres mais regardant le pont, je sentais qu'il m'était impossible de rouler droit et même pire, de rouler. Avant de mettre en doute mon centre d'équilibre, je mis pied à terre et constata que le pont tanguait. L'espace de quelques secondes, mon esprit a été perturbé au point mettre en doute mon système de navigation...intéressant.

Un conseil à tous les fêtards : Pour éviter une cuite tout en en ressentant ses effets, ayez toujours un "pont suspendu"... sous la main ... ou mieux ... sous le pied, les effets sont similaires et vous éviterez la gueule de bois du lendemain matin.

Le long de la Sarine en remontant "rive gauche" nous sommes passés à côté d'un campement scout puis avons atteint une fromagerie de montagne d'où fut confectionné le fromage à fondu d'alpage que nous dégusterons le soir même devant le camping-car.

Ce sera sans embûche que nous rejoindrons Saanen passant alternativement rive gauche puis rive droite finissant rive gauche en bout de piste de l'aéroport.

Gstaad le village au standing trop élevé...la fondue nous conviendra mieux

Une petite escapade à Gstaad pour nous rendre compte que le monde gravitant dans le village ayant servi d'échappatoire fiscale à Johnny n'était pas le nôtre, standing démesuré pour cyclistes en "camping-car"....comprenne qui pourra. Le rafraichissement pris dans la zone piétonne fut quand même apprécié.

La fin de journée se passera en rejoingnant Zweisimmen par le col du Saanenmöser puis en testant les douches du camping, juste parfaites et en se léchant les babines autours du caquelon à fondue qui était à ma surprise utilisé pour la première fois par Leo sur la "terrasse" du camping-car.