Tour 2019 Etape 2 Moosalp

Etape 2 : Le mercredi 17.7.2019, tour en hélicoptère autours du Cervin et Moosalp (2048 m)

D'abord. il fallut trouver une date pour honorer mon bon-cadeau reçu à Noël par mes enfants et mon épouse à l'occasion de mes 60 piges que j'aurai la semaine prochaine. Trouver une date commune entre 3 personnes qui ont le même bon-cadeau, la météo qui doit être la meilleure possible et mes disponibilités durant les vacances n'est pas chose facile.

Néanmoins toutes ces possibilités étaient réunies le mercredi 17 juillet 2019 pour goûter au plaisir de l'hélicoptère et voir le paysage alpin comme je ne l'avais jamais vu. Ceci c'était pour le matin de 10h à 10h40. Pour ne pas faire un déplacement pour rien, j'ai décidé de faire coup double de ma journée en alignant l'après-midi la montée de Moosalp. Cette montée n'est pas considérée comme un col par le club des cent cols mais Wikipédia l'avait ajouté à sa liste l'an passé et c'est le seul qu'il me manquait pour avoir la collection complète estampillée Wikipédia...ça s'est maintenant fait. Pour rentabiliser mon déplacement en voiture j'ai aussi décidé de faire le col de Chaude le lendemain du côté de Villeneuve. Je dormirai aux Marécottes dans le chalet du ski club de Delémont pour la modique somme de CHF 20.- (eh oui c'est encore possible en Suisse de trouver de bonnes affaires).

Le matin :

Bell 505 Arrivé en voiture vers 9h à l'aéroport de Sion. Je prends contact avec la réception d'Héli-Alpes qui me confirme une météo splendide et mon vol sur le coup de 10h.

Je tue le temps dans les alentours de l'aéroport, le resto étant fermé pour cause exceptionnelle. Dans le hall, je rencontre 2 personnes assises dans le sofa et me doute que ce seront mes compagnons de voyage. C'est un couple de retraités bretons fort sympatiques qui j'imagine ne feront aucune objection à ce que je puisse faire le vol à l'avant alors qu'ils seraient les 2 à l'arrière de l'appareil. Mes prévisions se sont avérées correctes et ils n'eurent aucune objection à satisfaire ma demande sans qu'aucune négociation n'eut été nécessaire. Un bon point car pour l'espace d'une demi-heure je pourrai rêver à ce qui aurait pu être une de mes passions professionnelles mais ma vue insuffisante à l'âge de 20 ans ne m'avait pas laissé le choix, le rêve restera rêve et il en fut ainsi. Je me rappelai quand même l'époque où vers l'âge de 10-12 ans je ne dessinais que des hélicoptères de type Alouette III. L'appareil du jour a été un Bell 505 acquit par la compagnie il y a 1 an et qui sont au nombre de 11 chez Héli-Alpes SA.

Le pilote s'appelle Eric et il a été très sympa. D'entrée il m'a mis la pression en me disant qu'il me laisserait le manche durant le vol, waou...quelle responsabilité.

Vers 9h45 nous prenons la navette qui nous emmènera de l'aéroport au lieu de l'héli-port (environ 800 m). Il n'est pas question d'avoir des "électrons-libres" sur une piste d'aviation. Cervin

Sans tarder après avoir fait les présentations, nous montons dans l'appareil et attachons nos ceintures. Quelques minutes plus tard, le rotor tournera à sa pleine puissance et le décollage se passera laissant rapidement derrière nous Sion et la ville pour remonter la vallée d'Hérence ayant en ligne de mire la pointe de la "Maya". Laissant sur notre gauche le village de Nax, nous passons la Maya en apercevant une croix placée en son sommet. Un petit lac se dévoile sur la gauche en apercevant plus en haut le bec de Bosson puis quelques nuages nous cache la vue avant de découvrir le lac de Moiry sur la droite, Grimentz sur la gauche et en face la "corne de Sorbois" en dessus de Zinal. La dent blanche d'abord puis la pointe du Cervin de dérobe. ä ce moment Eric, le pilote me donne la possibilité de tenir le manche et me laisse nous emmener au Cervin. 2 choses importantes, garder la main sur la cuisse droite et garder le Cervin en face de moi. Waou, je m'apprivoise en quelques secondes la sensibilité extrême du manche à balais faisant d'abord une montée un peu rapide qu'il faudra de suite corriger mais après cette première expérience, ça file plus ou moins droit et Eric dira que c'était très bien la tenue de l'hélico car avec certain client c'est un peu les montagnes russes, ça monte et ça descend sans cesse. Durant 4 minutes 30 secondes, ma concentration a été au top et cela fut une expérience incroyable pour moi.

cabane Bertol Arrivés proche du Cervin je demande au pilote de bien vouloir reprendre les commandes car il m'était impossible de filmer en pilotant. Je reprends ma caméra, il reprend les commandes du Bell 505.

Nous ne monterons pas plus haut que 3800 m ceci constituant une limite de puissance pour un tel appareil avec 4 personnes à bord. Le Cervin culminant à 4447 m nous le toiserons que d'en bas. Comme un bébé dauphin frôle sa mère en déplacement, nous glissons sur la face du caillou en découvrant ses arrêtes et la cabane Hörnli à cheval sur une arrête au pied du Matterhorn comme l'appelle nos "amis" les "moutz".

Le voyage se poursuit en laissant sur notre gauche la dent d'Hérens puis "tête blanche" lieu mythique de la patrouille des glaciers. Nous visons droit dessus la cabane Bertol au-dessus de laquelle nous passons en admirant furtivement l'architecture à cheval sur une arrête tutoyant le vide, nourriture des alpinistes chevronnés.

Le pigne d'Arolla s'offre à nous sur notre gauche comme porte d'entrée au lac des Dix formé par le barrage de type poids de la Grande Dixence un ouvrage titanesque qui induit des conduites forcées bien au-delà du val d'Hérémence pour turbiner l'eau au niveau de la plaine. Le lac n'est pas rempli et la fonte des neiges va lui donner un coup de pouce. Dixence

On voit dès le barrage passé que nous revenons en paysage plus hospitalier où la verdure prend le dessus sur la rocaille et les neiges "éternelles".

Un passage sur les pyramides d'Euseigne me rappelle à de bons souvenirs de vacances des années 1960-70. Une dernière descente dans la vallée avant de poser les "patins" à nouveau sur l'héliport sédunois clôturera ce vol incroyable que je souhaite à chacun de pouvoir faire dans de telles conditions. Merci mille fois à mes filles-fils-épouse pour ce cadeau qui restera gravé dans ma mémoire aussi longtemps que mes neurones le voudront bien.

Video du tour en hélico du matin

L'après-midi:

Après ce matin extraordinaire l'après-midi ne devrait être que fade et sans couleur...Ce ne fut pas vrai, une fois redescendu sur terre et avoir constaté qu'il manque sur le vélo le manche à balais pour prendre de l'altitude, la raison revient très vite à des tâches élémentaires telles que pédaler, respirer, transpirer, récupérer. Tous ces derniers verbes il fallut les maîtriser à la perfection pour se farcir la montée de Moosalp à 2048 m d'altitude en passant par la commune de Zähnhausern lieu de villégiature ou d'origine de notre champion de ski "Ramon".

Arrivé au sommet après 3 heures de pédalage environ, j'avais 2 solutions, redescendre par le même chemin ou par Stalden. Vu que j'étais idéalement parqué, j'ai décidé de redescendre par le même chemin pouvant ainsi déguster la montée faite auparavant.

Une erreur à ne plus commettre, avant la montée j'ai craqué pour 3 pièces sèches, 2 tranches d'étudiant (mes favorites) et un triangle trop bon mais 3 d'un coup c'était trop et mon estomac me l'a rappelé aux deux tiers de l'ascension.

Le soir je suis allé aux Marécottes prendre possession de ma paillasse réservée sur airBnB pour CHF 20.- dans le chalet du ski club de Delémont. J'ai dû téléphoner au responsable qui est venu m'expliquer le fonctionnement du chalet, les codes Wifi, la clé d'entrée, la cuisine bref le courant. Nous étions que 2 personnes dans ce grand chalet de 3 étages et je n'ai qu'entendu mon collègue mais jamais vu autant dire que c'était le bonheur total, j'avais une chambre et 2 lits superposés pour moi tout seul. Sur conseil du responsable, je suis allé souper au restaurant du zoo une pizza énorme fait par un juventini italien qui maitrisait son art. Dodo à 21h30 sans demander mon reste, la journée fut bien remplie.