Comme pour offrir un joli cadeau, il faut un emballage adéquat et un petit noeud tout
chouette ajoutant la dernière touche artistique à une semane parfaite. Cette cerise sur le gâteau s'appelle la "Tremola". Cette route est juste trop belle, c'est un serpent pavé finalement peu connu car cachée dans ce val Tremola qui dévale le Gothard pour laisser place en son terme, au village d'Airolo fixant le départ de la vallée de la Léventine. J'avais eu l'occasion de descendre à 2 reprises la Tremola à vélo et une fois en monocycle mais jamais de la tutoyer à la montée. C'est maintenant chose faite !
Dénivelée du jour : 1007 m. Distance du jour : 66 km
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Altitude | 2091 m | |
Massif | Alpes lépontines | |
Latitude Longitude | 46° 33' 33'' Nord 8° 33 ' 42' Est |
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Pays | ![]() |
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Vallées | Vallée de la Reuss (nord) | Vallée du Tessin (sud) |
Ascension depuis | Andermatt | Airolo |
Déclivité moy. | 5,6 % | 6,6 % |
Déclivité max. | 8 % | |
Kilométrage | 12 km | 14 km |
Accès | route | route |
Fermeture hivernale | Novembre à mai |
Le paquetage est prêt, les préparatifs matinaux d'usage sont réglés, le déjeuner est consommé, donc c'est parti...plus rien ne me retient à Airolo !
Au tout début du col, un français en vélo de route me dépasse et arrivant à ma hauteur, m'interpelle pour me demander le chemin du Gothard, ne voulant pas se tromper. Il a déjà fait le Nufenen probablement la veille et après le Gothard fera la Furka. Le cycliste a un bonnet en laine et des manchettes au avant-bras avec un collant pour le bas. Il est évident que le gars est trop habillé. Même si la température matinale est fraîche, on sent que ça ne va pas tarder à se réchauffer mais je ne fais pas de remarque et continue mon chemin d'ascension. Au début la route est large, je croise une patrouille de militaire en plein effort de jogging, ça fait du bien de se sentir libre sur sa bécane...! Après environ 4 km, apparaît une bifurcation qui fait la séparation entre la route des voitures et camion et celle des cyclistes empruntant la Tremola.
Chouette ça commence ! La pente est soutenue sans être inhumaine, je dépasse un cycliste qui va lentement. Arrivée à sa hauteur, il me dit dans un français entaché d'un accent suisse allemand : "A 78 ans on va plus lentement !" Je lui réponds : "Oui bravo mais ça va toujours...!". Je m'aperçois que je n'ai que 25 ans de retard sur lui donc le temps presse, il faut profiter de faire ce qu'on peut lorsqu'on est en forme. De plus, je trouve remarquable qu'à son âge, il ait encore le moteur psychique pour en mettre une couche ! Je viens peut-être de me fixer un challenge pour mes 80 piges, pour autant que la Tremola existe encore dans 27 ans...(lol). Voici venu les 6 derniers km d'ascension, la partie pavée ! ça monte plus que je ne le pensais mais devant ce serpent montagnard, et pensant à l'effort qu'il a fallu il y a 200 ans pour construire cette route, ce serait insolent que de se plaindre de l'effort à fournir pour la monter. Très régulièrement la progression s'effectue et à chaque coup de pédale, le sommet se rapproche. Je croise quelques touristes marchant ou d'autres en voiture s'arrêtant pour prendre la mesure des lieux. Chacun gardera un souvenir spécial de ce paysage peu ordinaire. Après avoir avalé tous les lacets, je me retrouve presque en haut et dans un italien très intuitif, je félicite des ouvriers qui oeuvraient à remettre en état les pavés de l route, ils me saluent et me lance un...gracie mille... qui indique bien que même maladroit, mon message a passé. Le dernier long bout droit avant le sommet m'indique que d'ici peu j'aurai réalisé mes 8 challenges en 6 jours et que je serai privé de montée... pour la journée du moins.
Au sommet, je me rechange, m'arrange pour me faire prendre en photo et immortaliser mon arrivée, et mettant une touche finale à mes ascensions de cols. Puis c'est le dessert, en croquant à pleines dents dans la descente du Gothard. Pour commence, le premier bout jusqu'à Andermatt est avalé en un quart d'heure environ, je croise 2 diligences qui remonte la pente. Puis le plat d'Andermatt avant les galeries jusqu'à Goppenstein. Un clin d'oeil à Emile en passant devant puis autour de l'église de Wassen avant de m'engoufrer dans la vallée qui me conduira tout droit à Erstfeld Schattdorf puis Altdorf et enfin Fluelen d'où je vais attendre le train régional Fluelen - Arth-Goldau - Zoug - Zürich.
Partant de Fluelen sur Arth-Goldau, je devrai changer pour ensuite rejoindre Lucerne. A Arth-Goldau, je descends du train régional et attends l'intercity. Le seul problème est que je n'ai pas réservé ma place vélo...! Lorsque la voiture de tête arrive, je lorgne s'il y a des vélos et comme je n'en vois pas, je me la joue "free style" et m'enfile dedans mettant ma bécane en place. Jusqu'à Lucerne, aucun contrôleur ne passera, quel bol ! A Lucerne je vais régulariser ma situation et me rends au guichet pour acheter une réservation dans les intercity de Lucerne à Olten puis Olten à Neuchâtel. L'agent CFF me facture qu'une des 2 et sitôt entré dans le train ayant placé mon vélo, un employé arrive me demandant si j'avais mes réservation pour le vélo.
Innocemment, je lui présente les papiers que l'agent CFF m'avait faits et il me dit que je n'ai qu'une réservation sur deux. Je fais l'homme étonné en lui disant que je sors du guichet et qu'on m'avait fait cela ! Réfléchissant, il me dit que ça ira pour cette fois car il y a peu de monde ! deuxième coup de bol. De Olten à Neuchâtel, les 3 places vélo étaient occupées donc bien joué la réservation ! Arrivé à la gare de Neuchâtel, je monte encore à Fenin voir Chantal au concours hippique mais comble de poisse, elle avait fait un break-commision. J'arrive par la forêt de Peseux, à la maison exactement en même temps que Chantal et Carolyn en voiture, quel synchronisme, si on l'avait voulu, on n'aurait pas pu faire mieux.
Le bilan à tirer des ces 6 jours est fantastique, tout s'est mis en place au bon moment, la forme était parfaite, grâce aux compléments alimentaires Herbalife, F1, H3O et Formule sport (Rebuid) pris tous les jours, avant pendant et après l'effort. Toutes options prises au niveau du choix de la semaine vis-à-vis de la météo, du paquetage, des choix de routes, de cols, du timing, de l'habillement, des routes ont été justes parfaites, merci à mon ange gardien, il a bien veillé sur moi ! A refaire sans aucun doute ! J'avais tellement la forme que 3 jours après mon retour, en manque de col, je suis allé en voiture sur une journée à Brig, et j'ai fait le Simplon, un plus de 2000 m qu'il manquait à ma collection !
Pays visiteurs du jour
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