Le tour 2012, étape 5, Splügen - col du Splügen - col du San Bernardino - Bellinzone - (Airolo)

Jeudi 26 juillet 2012

Grand jour que ce 26 juillet, je vai faire 2 cols dont le Splügen qui est pour moi encore très secret puisqu'on ne l'aperçoit même pas depuis le village de Splügen mais pour avoir vu quelques vues sur internet, ressemble à ce qu'on fait de plus type dans le domaine "virolets". Ensuite le San Bernardino que j'avais fait en voiture il y a 2 ans et qu'il me démangeait de faire tellement j'ai apprécié ses courbes typiques d'un col alpestre. Ensuite la descente sur Bellinzone devrait être que du bonheur ! Allez let's go Dan !

Dénivelée du jour : 1404 m. Distance du jour : 82 km

Caractéristiques du col du Splügen

Altitude	2113 m
Massif	Alpes lépontines / Chaîne de l'Oberhalbstein
Latitude Longitude	46° 30' 19'' Nord 9 ° 19' 50'' Est
Pays	Suisse Italie
Vallées	Vallée du Rhin Postérieur (nord)	ValtelineValle San Giacomo (sud)
Ascension depuis	Splügen	Chiavenna
Déclivité moy.	7,4 %	5,9 %
Déclivité max.	10 %	14 %
Kilométrage	8,8 km	30,3 km
Accès	route	SS36
Fermeture hivernale	novembre - mai

Réveil à 6h

Durant mon tour je n'ai jamais mis autre réveil que le réveil naturel et c'est tout naturellement que vers 6h, mes jambes frétillaient déjà à l'idée de découvrir cette petite merveille bien cachée que constitue le Splügen. Un copieux petit déjeuner a été pris à 7h. J'ai demandé pour laisser mon sac à dos à l'entrée de l'hôtel de manière à rouler léger pour l'ascension ensuite de retour, je le reprendrais pour continuer mon chemin sur le San Bernardino.

L'ascension du Splügen

Il faut d'abord remonter ce que doivent être en hiver, des pistes de ski, ceci sur environ 4 km. La pente est parfaite pour une mise en jambe et la température à 1500 m est très fraîche sans soleil, je pense qu'il devait faire entre 0 et 3°C. En soufflant, ça condensait !

Après 30 minutes d'ascension, le soleil se faisait plus présent et commençait à réchauffer le dos. Les lacets du petit joyau se dessinaient au fond de la vallée. Quelques minutes plus tard, le premier lacet était négocié puis à un rythme soutenu, ils s'enchaînaient quel bonheur de progresser dans une telle configuration. Puis au hasard d'un contour, un homme affairé porte une cagoule et est recouvert de partout, il est là pour agrémenter nos tartines du petit déjeuner, c'est un apiculteur de montagne, il faut le vouloir...!

Pas loin du sommet, je passe la douane suisse sans que je vois âme qui vive, un long bout rectiligne avec des galeries sur le bas-côté rappel quelques fortification de la dernière guerre et soudain, la douane italienne "sonne" l'arrivée au sommet. Là aussi, tout est désaffecté. A cette heure si matinale (9h et des poussières), je suis le premier de la journée à gagner le sommet. Seuls quelques automobilistes passent par là, un italien avec lequel j'échange mes quelques mots transalpins et un suisse allemand pour me tester mes restes de la langue de Göthe. Je savoure l'endroit, prend des photos et déjà redescends le col, la journée ne fait que de commencer.

La descente du Splügen

La descente est magnifique, en vélo on va plus vite qu'en voiture, les virages étant abordés plus rapidement. Je me permets sans prendre beaucoup de risque de doubler une voiture à la corde dans une épingle. Le rythme des virages est excellent et il est bien que la faune dorme encore de manière à ne pas traverser la chaussé ce qui rendrait l'exercice de descente périlleux. Arrivé à l'hôtel, je reprends mon sac, rempli mes gourdes avec l'eau de la fontaine extérieure et je rencontre un neuchâtelois du val de Travers qui voyage avec son fils et qui pratique le camping, on échange quelques mots puis continue mon chemin en direction du San Bernardino.

2ème col, le San Bernardino (2065 m)

Depuis Splügen, la route monte légèrement mais rien de méchant, c'est plutôt cool pour profiter du paysage. La chaleur commence à se faire sentir et après une petite heure, je me trouve au pied du San Bernardino.

Montant en lacet peu raides durant les 2 tiers, la pente se durcit un tantinet vers la fin du col mais le tout n'est pas très exigeant et c'est tout naturellement que le sommet est atteint. Un petit lac donne un cachet particulier toujours très apprécié au somment des cols et une petite glace fraise viendra récompenser l'ensemble de l'oeuvre accomplie ce jour. Je me pose sur un caillou déjà bien chaud tel le lézard flâneur et savoure le lieu et l'instant présent. Quelques photos devant la borne faites par un papi ne connaissant rien au smartphone, il faut avoir de la patience jusqu'à percevoir le click synonyme de prise de photos...!

Puis la descente sur Bellinzone. Elle est juste magnifique et en plusieurs palier mais la dénivelée vaut le coup et ça déménage en bas le val Mesocco. Néanmoins Bellinzone a de la peine à arriver et le vent encore une fois de face me met les "bâtons dans les rayons". Je suis surpris aussi de voir qu'à 10 km de Bellinzone c'est encore les Grisons, j'aurais crû que le Tessin était présent au val Mesocco déjà.

Une particularité de la signalisation m'a mis un peu grinche. Je vois un panneau de signalisation indiquant Bellinzone 19,5 km, je roule environ 2 km et un panneau indique 22,5 km, Je sais bien qu'on est précis à Neuchâtel mais il faudrait en prendre de la graine "amis grisonnais".

Arrivée à la gare de Bellinzone, je prends un ticket pour Airolo et déjà pour Altdorf - Neuchâtel via Olten sans pouvoir réserver une place pour mon vélo dans l'intercity ne sachant pas l'heure exacte de mon arrivée à Altdorf.

J'arrive vers 16h à l'hôtel Alpina où je décide me poser avant le dernier rush du dernier jour, au pied du Gothard.

Itinéraire de l'étape 5 Splügen - col du Splügen puis San Bernardino

 

 

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