Virée au lac Ritom

Une virée au lac Ritom...

Avec Léo Lorenzin nous avions décidé de faire une excursion de 2 jours entre Andermatt, le Gothard, la montée au lac Ritom, la descente du Lukmanier et l'ascension de l'Oberalp pour retrouver Andermatt. Nous l'avons réalisée en août 2011, choisissant 2 jours de beau...ou presque.

L'ascension du Gothard

Ayant posée la voiture à la sortie d'Andermatt, nous avons débuté l'ascension du Gothard à Hospental. La montée était soutenue sur une route moyennement fréquentée mais très roulante niveau du revêtement. Nous y avons rencontré une équipe de saint-gallois qui faisaient du vélo entre copains. Leur logistique était assurée par un chaufeur sympa qui s'arrêtait tous les km pour soigner ses "poulains". Il a insisté pour nous donné une barre de céréale et de l'eau, sympa le p'tit gars. Je lui ai prêté ma caméra pour qu'il nous filme mais il s'est "loosé" et au lieu de nous filmer à la montée, il l'a fait une fois que nous decendions en train de nous positionner en mode "plein effort"...un coup dans l'eau, pas grave, sympa Gothard quand même l'helvête.

Nous avons pu faire les 3 derniers km de l'ascension sur la vieille route pavée du Gothard hors de tout trafic, un parfum de nostalgie du "bon vieux temps" des diligences.

La descente du Gothard par la Tremola

tremola La descente du col a été réalisée par la mythique route de la Tremola, qui est superbement conservée et restaurée avec soin. Les secousses répétées au rythme des pavées nous activent la "digestion" alors que ses lacets nous lient d'une manière admirable à l'aspect sauvage d'une nature à l'état brut. Cette route est à faire absolument une fois dans sa vie. On parle de la "Lombard street" à San Francisco mais la Tremola n'a rien à lui envier bien que peu de gens l'aie expérimentée.

La montée depuis Airolo au lac Ritom

funiculaire Une fois arrivés à Airolo, nous avons pris une route de montagne pour avaler la dénivelée qui nous séparait du Lac. Un Capuccino à mi-côte s'imposait pour marquer le fait que nous évoluions dans un canton faisant frontière avec l'Italie. Après avoir transpirés à grosses gouttes, nous avons croisé le funiculaire le plus raide d'Europe, celui qui a aidé à la construction du barrage qui est la cause de la création du lac Ritom culminant à plus de 1850 mètres dans une nature très bien conservée sans la moindre ligne à haute tension...!

Pas de pédalo...

Léo aurait voulu réaliser un de ses rêves caché au plus profond de son subconscient:"faire pedalo du pédalo à la pleine lune et aux bougies sur un lac de montagne avec une petite sirène sur la proue...", c'était "rapé" pour ce coup, il n'y avait pas d'embarcation en vue à l'horizon (lol) et pour la petite sirène, le tapage nocture était mal vu en moyenne montagne...il faudra donc encore attendre...

lac Ritom Après une nuit passée à l'hôtel du lac et un repas tessinois bien venu le soir même, nous avons demandé un couteau pour couper le brouillard qui nous accueillait au petit matin. Nous avons donc repris la route ou le chemin sans pouvoir voir notre objectif, le "col del Uomo".

Après environ 1h30 de montée dans des chemins sauvages bordés de chutes d'eau et lac col del Uomo à travers les pâturages alpins , nous avons atteint le "col del Uomo" culminant à plus de 2200m. Le pique-nique tiré du sac était au menu du jour et une petite bavette taillée avec 2 bâloises passant par là nous redonnaient le "pep's" nécessaire pour attaquer la descente on ne peut plus "casse-figure". Imaginez un lit de rivière asèché avec les grosses pierres qui vont avec, la zone...et au rythme d'un homme au pas, ceci en poussant bien souvent les vélos. L'important était d'arriver sain et sauf au sommet du Lukmanier, ce que nous avons fait après une heure de descente environ.

La descente du Lukmanier à Disentis

Quel bonheur de se retrouver sur un bitume roulant pour se faire le dessert de la journée ! En effet la descente du Lukmanier est un régal, on fond les manettes après avoir pédalé dans le long tunnel bordant le lac du sommet du col.

Lukmanier Les nuages étaient menaçants mais jusqu'au 3/4 de la descente la pluie n'avait pas encore fait son apparition. Nous ne perdions rien pour attendre tout à coup le rideau se ferma sur la vallée et le grand metteur en scène de la météo a dit : moteur et là, en 2 minutes 30 secondes, nous n'avions plus un milimètre de sec sur nous, nous avions passé de l'état cycliste à l'état d'éponge !

Disentis Heureusement qu'un tea-room nous attendait à Disentis pour que Léo eut le temps de se convaincre qu'il ne pouvait pas rater la montée de l'Oberalp. Un moment de faiblesse l'avait presque convaincu qu'en train ce serait plus cool...ouais mais bien moins sportif !

La fleur au fusil, nous sommes repartis en direction de l'Oberalp, il nous fallait pédaler encore passé 30km avant d'atteindre Andermatt mais ça vallait la peine. En effet la vallée était très chouette et le mauvais temps avait bifurqué sur Coire laissant la place à un ciel bleu qui se dessinait déjà en dessus d'Andermatt que nous supposions au loin.

Montée de l'Oberalp, Disentis - Andermatt (étape N°9/16 « l'Alpine Bike 1 »)

Oberalp Cette portion d'itinéraire fait sur les pentes de l'Oberalp s'inscrit également dans le context de l'"Alpine Bike route N°1" étape N°9 puisqu'elle part de Disentis pour rejoindre Andermatt. Ceci apporte une dérogation à l'itinéraire réel qui ne passe pas tout à fait par la route à l'abord du sommet de l'Oberalp mais ceci demandait un déplacement supplémentaire aux Grisons pour vouloir "coller" exactement au tracé ce que je n'ai pas pris comme option, le col et la dénivelée ayant été faite.

Le dernier rush se présentait à nous, après avoir réalisé notre "marche d'approche", les lacets allaient constituer notre plat de résistance. Une montée soutenue avec de bons pourcentages au début allait laisser sa place à une route sinueuse comme je les apprécie, quel beau col cet Oberalp. L'arrivée au sommet avec son petit lac de mo Oberalp ntagne était une récompense pour les efforts fournis de la journée et pour le dessert à nouveau une decente à tombeau ouvert sur Andermatt ou Léo se sentant des ailes, dépassait les mercedes des papis venus en admirateur du paysage et qui ...bloquait le trafic des cyclistes peu nombreux.