Tour pour Cédric et Col de la Tourne (1129 m)

C'est le 19 juin 2019 que j'avais choisi pour marquer symboliquement la fin d'une phase importante de l'investissement professionnel de Cédric. Le moyen de communication du "canal sportif" qu'est le vélo me paraissait spécialement approprié pour lui exprimer mes félicitations. Le partage d'une journée est inoubliable, plus que de grands discours. Le chemin parcouru par Cédric a été remarquable et tous les outils sont en sa possession pour qu'il devienne un maestro dans son job, un grand bravo. Ceci devait être souligné avant un petit debriefing de la journée.

Départ à 9h30 sonnant de Peseux. Cédric ponctuel au rendez-vous fixé était déjà chaud ayant presque déjà fait 20 bornes avec une rampe finale qui continuera encore quelques centaines de mètres dans la forêt de Peseux en direction de Serroue. En sortie du point de départ nous échangeons quelques mots avec un voisin qui nous rassure en nous disant que ça ne monte que d'un côté. Nous allons expérimenter ce côté durant une dizaine de kilomètres jusqu'au sommet de la Tourne.

Avant le sommet nous prenons quelques photos en admirant la trouée qui dévoile le lac de Neuchâtel au pied de Colombier, ceci en mode "vue plongeante" d'une altitude de plus de 500 m par rapport au niveau du lac.

Une fois la partie sommitale du col "avalée", nous bifurquons sur la gauche pour nous enfiler dans un vallon sur lequel quelques buses intéressées ont l'air de porter une attention particulière dans les régions dont l'herbe vient d'être fauchée. Les petites proies n'ont qu'à bien se tenir !

Arrivés au lieu-dit le "Joratel" dont nous remarquons les panneaux solaires qui nappent la moitié d'un toit récent reconstruit après l'incendie criminel d'il y a quelques années provoqué par son propriétaire mort dans les flammes des fermes qui furent complétement détruites, nous continuons en direction de la "Fromagerie du Mont-Menoud". Depuis là, cap sur la "Fontaine de l'absinthe", petit endroit caché dans la forêt qui conduit au "Crêt du Cervelet" puis la Brévine si on pousse le "bouchon" jusqu'au bout ce que nous ne ferons pas.

Le but de se poser à la table de la "Fée verte" et de prendre l'apéro était de s'offrir un petit moment spécial et inattendu. La fontaine coulait et l'absinthe était à disposition avec quelques verres et un petit tronc qui une fois rempli permettait aux disciples de la Fée de maintenir le site en vie avec toujours une bouteille pleine du "nectar féérique". Tomates, fromage, saucisse et fraise sur une nappe "tempo" de fortune complétait le paysage pour marquer le coup à l'heure de l'apéro.

Après avoir fait la vaisselle et remis le lieu comme on l'avait trouvé, nous avons mis les "voiles" sur "Martel Dernier" et puis les "Ponts-de-Martel". Depuis le centre du village une petite montée sur la route cantonale allait nous conduire à quelques encâblures de la bifurcation permettant de rejoindre La Chaux-du-Milieu ou Le Locle. Avant cette bifurcation, nous avons tiré sur la droite empruntant un chemin blanc montant qui nous conduisit quelques 2 km plus loin à notre point de ravitaillement du jour que constituait la "Pinte de la Petite-Joux".

L'accueil était sympa, nous avons croqué dehors le menu du jour (soupe crème de champignons - Rôti, purée de patates, épinards, chausson aux fruits). La sommeillère très sympa nous a rempli nos gourdes et après un café nous avons essuyé quelques gouttes lors de notre descente sur les "Ponts-de-Martel". Un 65 km/h au compteur de Cédric sanctionna notre descente sur une pente qui ne descendait que dans un sens...:)

Le plat pays de la vallée de la Sagne nous accompagna jusqu'au sommet de la "côte Rosière", point culminant avant de pénétrer au val de Travers. La descente était large et belle mais la chute interdite puisque validée au compteur du Garmin à 72,5 km/h. "Notre heure" n'étant pas encore arrivée nous sommes arrivés entiers à Noiraigue par un petit chemin champêtre bordant les terrains de football ou du moins ce qu'il en reste...!

Un petit béquet nous attendait en quittant Noiraigue avant de nous laisser bercer au rythme de ma route "coup de coeur" que j'aime particulièrement puisqu'il n'y qu'à se laisser glisser au gré des mouvements de terrain tout en restant attentif à l'hypothétique voiture ou cycliste qui pourrait faire un "close-up" magistral si d'aventure il se présentait dans le sens montant.

"Champ-du-Moulin" s'est offert à nous après avoir terminé la descente et là un petit arrêt pour apprécier la quiétude du lieu depuis le pont traversant l'Areuse. Plus on regardait dans l'eau et plus les truites apparaissaient comme par magie...!

La suite du parcours des Gorges tout en descente nous a conduit à l'usine électrique avant d'effectuer la dernière montée de l'après-midi pour Cédric du moins. Le passage sur la plaine de Perreux nous a mené à Bevaix et c'est tout naturellement que nous avons fait un petit stop à la "Trinquette", le port de Bevaix, pour savourer une petite glace bien méritée.

Une petite anecdote doit être dite symbolisant le "rien à battre" de la serveuse du littoral. Après avoir testé la très bonne attitude de la serveuse de montagne à la "Petite-Joux", nous allons être "sur le cul" avec l'attitude de celle du lac !

Etant fraichement assis, la serveuse vient vers nous et nous lui exprimons notre désire de prendre une glace et une boisson. N'étant pas encore sûr de la glace puisque nous n'avions pas encore ouvert la carte des glaces présente sur la table, nous avons exprimé le désir de commander la boisson. Elle répondit : "Je ne veux pas faire 2 allers et retours, je repasserai lorsque vous aurez choisi...! cool ou space...? On se regarde avec Cédric ne sachant que dire !

Une fois notre choix fait elle revient quelques minutes plus tard prendre la commande et ensuite nous amèna la glace juste pour Cédric mais "nimp…" pour ma part, le tout posé dédaigneusement sur la table son téléphone portable dans le creux de l'épaule en pleine conversation. cool ou space...? Le résultat est qu'elle a quand même fait un voyage en cuisine pour rien ce qu'elle voulait éviter au départ, il y a quand même une justice...!

Après réflexion, je pense que pédagogiquement on aurait dû lui faire comprendre que les clients sont quand même ceux qui la font vivre et qu'il faut un minimum de respect vis-à-vis d'eux. Quitter la table sans avoir touché à ce que nous avions commandé aurait peut-être contribué à réaliser l'électrochoc nécessaire pour lui donner une piste de réflexion !

Trop gentils, nous réglons notre dû et continuons notre périple au bord du littoral passant par la pointe du grain (et pas celle du "groin" même si Cédric est né dans le berceau de la Saint-Martin...:). Quelques selfies au bord de l'eau immortaliseront l'instant et c'est en bordure des vignes que nous quitterons Cortaillod avant de rejoindre Colombier et Auvernier qui marquera notre point de séparation, Cédric poussant jusqu'au Landeron alors de moi-même, je me farcirai quelques béquets en sortie d'Auvernier dans les vignes passant le terrain de football et ensuite après le Villaret pour rejoindre la route cantonale de la sortie de Corcelles, point de jonction avec les chemins de forêt alimentant les terrains de foot de Corcelles et de Comète, le bercail était rejoint vers 17h15. Un bon bain moussant oriental, une coupe mocca-yaourt et du liquide à base de citron pressé constitua un "after" réparateur fort bien venu.

Une journée où tout a bien roulé, timing parfait, cyclistes et "anges gardiens" au top, bref un jour inoubliable comme je l'espérais. Mission accomplie, et merci Cédric pour le partage, tu as été Top comme d'Hab, ne change rien et bon vent, moussaillon :).

 

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